Imprimantes Canon pixma

Huit nouveaux modèles pour la rentrée

 

Fidèle à son habitude, Canon l’a annoncé en grande pompe en réunissant toute la presse européenne : voici venu le temps des imprimantes Pixma.

Après avoir réussi à populariser les noms génériques d’EOS en gamme reflex et d’Ixus en compact, c’est au tour des imprimantes jet d’encre d’être redessinées, renommées et réunies sous un nouveau nom destiné à marquer les esprits: Pixma. Et d’emblée, pour bien signifier que l’on changeait de génération, Canon a dévoilé une première vague constituée de huit nouveaux modèles : quatre imprimantes, les iP1500, iP2000, iP3000, iP4000 et quatre multifonctions : les MP 110, MP130, MP750 et MP780. Vous l’avez, je pense, compris de vous-même, la branche iP de la famille Pixma correspond aux « imprimantes Photo » et la branche MP aux « multifonctions », des sigles finalement assez logiques.

Points communs

L’originalité de cette nouvelle famille Pixma réside dans l’homogénéisation des caractéristiques communes: trois points communs font la signature « Pixma » :

– un design épuré avec une finition laquée et pour la plupart la présence de deux bacs papier

– des vitesses d’impression record (et sur ce plan-là Canon est imbattable !)

– une harmonisation de toutes les tailles de gouttes avec un volume unique de 2 picolitres.

Autrement dit, toutes les Canon Pixma sont à la fois esthétiques, rapides et de qualité photo. Un exploit technique, d’autant que le modèle d’entrée de gamme (l’iP 1500) va être vendu à moins de 60 € ! Ensuite, les prix grimpent légèrement en fonction de la rapidité d’impression et des fonctionnalités offertes : 100 € pour l’iP2000, 130 € pour l’iP3000, 180 € pour l’iP4000. Quant aux multifonctions (très à la mode, malgré des performances parfois un peu décevantes, voir page 122), les prix vont s’échelonner de 130 € à 350 €. Là, aussi on devrait en avoir pour son argent. Tests au fur et à mesure des sorties des produits entre octobre et novembre prochain.

Music Planet 2Nite : Marianne Faithfull & Ginger Ale

Magazine présenté par Ray Cokes

Marianne Faithfull et Ginger Ale en concert au Réservoir. Rencontre du troisième type, rock-eledro-pop.

Music Planet 2Nite n’est jamais plus intense que lorsqu’elle brouille les frontières temporelles en faisant communier jeune et vieille garde sur la même scène. Après The Cure et Saffron, Terry Hall et Archive, voici Marianne Faithfull et Ginger Ale. Grande dame de la pop britannique versus duo novice d’électro pop français. Honneur aux aînés: « La femme qui n’a plus rien à prouver », selon Ray Cokes, surgit des coulisses. Sobre, élégante, yeux de chatte adulée, sourire ensorceleur, Marianne Faithfull noue langoureusement son foulard rouge autour du micro et ressuscite le passé de sa belle voix blessée.

La reprise métallique de Lennon, Working Class Hero (1979), puis le doucereux Rich Kid Blues (1988), avant de dérouler son dernier opus, Kissin Time, raison principale de sa présence au Réservoir. Sorti l’an passé, c’est un véritable Who’s who du rock: Beck, Billy Corgan, Jarvis Cocker, Blur ou Dave Stewart y ont apposé leur patte virtuose, contribuant à rajeunir l’image de la diva.

A l’issue d’un l’m on Fire apaisé, elle évoque tendrement sa rencontre avec Corgan : « Un jour, quelqu’un m’a dit au téléphone « Je fais partie des Smashing Pumpkins, voulez-vous venir au concert ce soir? » D’habitude, je dis « Non, laissez-moi tranquille’: mais là, j’y suis allée. J’ai été totalement subjuguée par Billy et son batteur Jimmy Chamberlin. »

Le sublime Song For Nico vient ensuite rendre hommage à la muse du Velvet. « Je ne connaissais rien d’elle si ce n’est sa vie tourmentée. Nico a été très sous-estimé, sous-exploitée. Maintenant qu’elle est morte, qui va prendre sa défense? Moi ! », poursuit-elle.

Mais l’heure tourne, il est grand temps de céder la place à Ginger Ale. Derrière ce sobriquet aphrodisiaque, se cache un duo éclectique de producteurs parisiens plus tout à fait anonymes:

Stéphane Loves et Jonathan Chaoul. Laid Back est leur premier effort. Large patchwork de morceaux en demi-teinte qui propulse l’oreille au nombril d’une ronde effrénée d’électro tonique, de pop vigoureuse et lyrique et de new-wave nonchalante. Présents sur cet album régénérant, ni Johan Asherton, Sondre Lerche ou Etienne Daho ne se sont déplacés. Peu importe, la chanteuse Angel fera aussi bien l’affaire. Rythmique automatique, atmosphère très rock, Looking For My Summer affole les murs. Puis, une basse très Cure introduit l’excellent Someday’s Another Day dont le beat violent a été remplacé par une batterie caressante.

Marianne Faithfull va-t-elle les rejoindre sur scène? Mieux encore: Ginger Ale reprend Broken English sous ses yeux. Au ralenti, leur version est soutenue par le joli timbre aigu d’Angel, brunette androgyne – véritable papier carbone de la blonde éraillée.

Le résultat s’avère à la hauteur de l’ambition. Faithfull est aux anges, elle n’a plus d’âge. Après moult échanges de fleurs, la soirée s’achève sur le meilleur titre de Kissin Time, le très Pulp Sliding Through Life on Charm. A concert heureux, fin heureuse.

Les intellectuels et la révolution

Série d’entretiens menés par Mathieu Bénézet (du lundi au vendredi)

Des philosophes contemporains étudient les liens entre intellectuels et événements révolutionnaires. La révolution comme figure absente ?

‘’Elle était belle comme la révolte, nous l’avion dans les yeux, dans les bras, dans nos futals, on l’appelait l’imagination… On l’enterra de mémoire… ‘’Dans la bouche du vieux Léo, la révolution a la saveur de la nostalgie. Comme si le fait d’en évoquer la fougue, les promesses et les utopies la rejetait inéluctablement dans un passé à jamais révolu. Pourtant, s’il est un événement qui s’ancre dans l’immanence du présent, dans le surgissement brûlant de ce qui advient, c’est bien la révolution. Force tellurique sapant les bases du vieux monde, elle serait un concentré d’énergie pure sans conscience ? Un trou noir où s’abîme la pensée ? Cela ne va pas de soi.

Révolution française ou surréaliste, Octobre 17 ou Mai 68, l’éclosion d’un mouvement a toujours été précédée d’une lente conversion des esprits, d’une réflexion en amont fomentée dans l’ombre. Alors pourquoi cette difficulté à penser l’esprit révolutionnaire pendant et après l’événement ? Serait-elle le signe d’un divorce entre la pensée et l’action ? Quel rôle les intellectuels ont-ils tenu dans les révolutions du siècle dernier ?

Vaste programme que se fixe cette série d’entretiens sur France Culture menés par Mathieu Bénézet avec une poignée de philosophes. Jacqueline Chénieux-Gendron inaugure le débat en se penchant sur les positions politiques du surréalisme. Produit d’une lucidité dépourvue d’enracinement historique, la ‘’politique’’ des surréalistes, partagée entre un antimilitarisme viscéral et une violente indignation devant la montée du nazisme, était plus proche d’une forme d’anarchie que de la gauche française. ‘’Ni votre guerre d’anarchie ni votre paix’’. En clamant cette aporie, ils prendront le parti utopique des poètes contre celui trop rationnel des intellectuels. La guerre balaiera ces promesses d’azur, et bientôt la décolonisation prendra de relais de l’idéal révolutionnaire chez les penseurs d’après-guerre, comme le rappelle le philosophe Jean-Luc Nancy. En ces temps de reconstruction, le grand capital n’est plus l’ennemi principal. Le mot même de ‘’révolution’’ semble avoir été Sali par le fascisme qui souvent se disait révolutionnaire.

On lui préfère l’idée de progrès social ou de justice. Mao 68 laissera de nouveau exploser le ‘’désir de révolution’’. Selon Jean-Paul Dollé, le ‘’joli mois de Mai’’ et son atmosphère festive excédaient la pensée de cet évènement, et les mots manquent pour le dire.

Comme si le corps s’était désolidarisé de l’esprit. Ou encore, comme le dit Jean-Claude Milner à la fin de cette série, comme si on était passé d’une ‘’intensité maximale de pensée et d’action’’ à l’opposition radicale entre penser et agir. Antagonisme dans lequel la révolution n’a que le choix de la bêtise pacifiste ou ultraviolente. Reste la définition subversive Michel Surya évoque la mémoire : ‘’Un être dont la figure échappe et dont on ignore tout’’.

Baria et grand mariage : documentaire de Manu Bonmariage

Rediffusion du récit actualisé du mariage forcé et raté d’une jeune Comorienne de Marseille, écartelée entre traditions familiale et émancipation.

Baria, 17 ans, est une jeune Comorienne née à Marseille. Comme les filles de son âge, elle va au lycée, écoute Ricky Martin, va guincher en boîte, et rêve secrètement de trouver le mec de sa vie. L’embrouille, c’est qu’avant même sa naissance, Baria a été promise par sa famille à Maoulida, 34 ans, cuisinier à Monaco, sosie caché d’Al Jarreau, et comorien comme elle. Au moment où Manu Bonmariage introduit sa caméra dans la vie de Baria, celle-ci n’a plus que quelques mois devant elle avant que ne se déroule, selon la coutume comorienne, son ‘’grand mariage’’ à Quellah au pays, avec le gars Maoulida qui l’attend de pied ferme pour ‘’tenir la maison, faire à manger, le repassage, et le lavage’’.
Durant toute cette période d’attente, Manu Bonmariage va filmer cette jeune fille écartelée entre une famille aveuglée par la tradition qui l’accule au mariage en lui faisant miroiter l’argent, l’or et les bijoux-et des copines de classe, scandalisées par ce traquenard d’un autre âge, qui lui conseillent vivement de prendre se jambes à son cou. Un fossé culturel dont le documentaire témoigne avec beaucoup de justesse, sans pour autant le juger, alternant les scènes où l’on verra Baria s’adapter tant bien que mal à ces deux discours radicalement opposés.

Soucieux dès le départ de ne pas peser sur le cours des évènements, Manu Bonmariage se content donc de montrer, en attendant tout de même, on le sent, une récolte de la part de Baria. Car au début, à Marseille, elle ne semble pas y croire vraiment, ç ce ‘’grand mariage’’. Elle profite de la vie, sort avec ses amies, nargue un peu ses parents qui radotent, et file même en douce à Paris pour rejoindre un petit copain. On lui fait essayer des robes de mariée, et ça la fait rigoler. Jusqu’ici, tout va presque bien. Mais plus on avance, plus la famille se fait pressante. Et tout la bascule brutalement quand, arrivée aux Comores, Baria comprend qu’elle est prise au piège. Cloitrée dans sa chambre, apprêtée et pomponnée par ses sœurs, la petite est minée. A l’extérieure, c’est tout l’inverse : les familles dansent, paradent, s’échangent des liasses de billets et font la fête à Maoulida, accueilli dans son village comme un chef d’Etat.
Visiblement dépité, Bonmariage sort alors de sa réserve, s’attardant longuement sur le visage accablé de Baria, pour saisir l’indécence de ce ‘’grand mariage’’, rituel quasi sacrificiel qui brise sous nos yeux l’adolescence d’une gamine broyée sous le poids de la communauté.
Trois ans plus tard, Baria a quitté Maoulida : ‘’un accord a été trouvé’’ entre les deux familles, nous a confié Manu Bonmariage, qui reste en contact avec la jeune fille. ‘’De toute façon, tout le film indique que ça ne pouvait pas bien se passer, que l’échec est presque couru d’avance, reprend Bonmariage. Et c’est un peu cette confusion, ce miracle tant attendu qui ne se produit jamais que je souhaitais filmer’’.

Trackers ou ETF (Exchange Traded Funds) ?

Sa place dans mon patrimoine

Les trackers ou ETF sont des fonds indiciels cotés en Bourse. Peu chargés en frais, ils méritent une place dans un portefeuille boursier, notamment au sein d’un PEA. Mais ne comptez pas battre les marchés avec des trackers : il s’agit de gestion passive, destinée à répliquer un marché et non à délivrer de la surperformance.

Bilan

L’offre de trackers s’élargit régulièrement. Plus de 1.700 trackers, pesant 220 milliards d’euros, sont aujourd’hui cotés en Europe. Ils répliquent des indices action, obligataire, monétaire, immobilier, alternatif, des matières premières, etc. Pensez aussi aux ETF bear pour jouer l’inverse d’un marché, avec ou sans effet de levier.

Perspectives d’évolution

Le marché continue à innover, mais l’heure est à la prudence, en particulier sur les trackers à effet de levier qui amplifient l’évolution du marché à la hausse ou à la baisse. Les Bourses sont excessivement volatiles et seuls les investisseurs avertis doivent s’intéresser à ce type de produits.

Les intermédiaires

Vous pouvez acheter des trackers via votre compte-titres ou votre PEA chez n’importe quel courtier. Les principaux émetteurs en Europe sont BlackRock (iShares), db x-trackers et Lyxor.

Fiscalité

Les ETF sont soumis au régime fiscal des valeurs mobilières : les plus-values sont taxées à 19%, auxquels s’ajoutent 13,5% de contributions sociales.

Les frais

Les ETF font l’objet de frais courtages classiques à l’achat et à la vente via votre broker. Les frais de gestion sont beaucoup plus faibles que sur les Sicav traditionnelles, notamment sur les grands indices bénéficiant de la concurrence de plusieurs trackers.

Mettez le turbo !

 

  • Sa place dans mon patrimoine

Les options à barrière désactivante sont réservées aux investisseurs très avertis en raison du fort effet de levier, compris entre 5 et 20, voire jusqu’à 100 pour certains turbos à échéance.

 

  • Bilan

Ces produits dérivés sont émis par Société Générale. BNP Paribas, Citi et Commerzbank.

 

  • Perspectives d’évolution

Les gains (ou les pertes) sont très rapides grâce à l’effet de levier. Mais attention, si le sous-jacent, par exemple l’indice Cac 40, atteint un certain niveau, appelé la barrière désactivante, le cours du turbo tombe, définitivement à zéro. Plus le cours du sous-jacent est proche de la barrière désactivante, plus le levier est élevé.

 

  • Les intermédiaires

Vous pouvez acheter des turbos chez votre courtier en ligne habituel, quel que soit l’émetteur du produit, grâce à leur code Isin.

 

  • Fiscalité

Les gains sont taxés à 19% plus 13,5% de contributions sociales.

 

  • Les frais

Pas de frais de gestion. Frais de courtage et droit de garde en fonction de votre intermédiaire.

 

Un conseil maintenant :

Très risqués, les turbos ont vocation à être conservés de quelques heures à quelques jours. Les turbos infinis, sans échéance et dotés d’un effet de levier plus limité, permettent de se familiariser avec l’outil. Réservé aux investisseurs très avertis.