Cinq jours ce printemps-la

Drôle de titre français pour un film intitulé « Five days one summer » et racontant la « fin » d’une passion dévorante entre un quinquagénaire et sa jeune nièce coïncidant avec la « fin » de l’été. Fred Zinnemann, allant à l’encontre de son goût prononcé pour les sujets exceptionnels, raconte une histoire d’amour pas comme les autres. Il place dans la montagne trois êtres simples : le docteur Meredith, sa nièce et un jeune guide qui découvre peu à peu une passion qu’il juge contre nature.Cinq jours ce printemps-là A l’opposé des modes les plus actuelles (en conséquence les plus éphémères), Zinnemann n’hésite pas à jouer la carte des grands sentiments, du romantisme exacerbé et des passions mélodramatiques. Il raconte .les escalades en montagne comme des épopées où l’individu ne peut plus tricher avec ses sentiments et avec lui-même. En un mot comme en cent : aucun film de ce début des années 80 n’est aussi génialement « vieillot » ! La star du film de Fred Zinnemann, c’est la montagne, omniprésente et indiciblement menaçante. Mais le cinéaste du « Train sifflera trois fois », de « Tant qu’il y aura des hommes » et de « Julia » s’est trouvé un époustouflant trio d’acteurs. Après la vision du film, on n’imagine pas les personnages sous d’autres traits que ceux du rude Sean Connery. de la très bristish Betsy Brantley et de l’intense Lambert Wilson. Fils du comédien Georges Wilson, Lambert était apparu pour la première fois à l’écran dans une rapide scène du précédent Zinnemann, « Julia ». Le temps de remettre un carton à chapeau à l’impressionnante Jase Fonda. Depuis, il est devenu un des jeunes « mecs » les plus prometteurs du cinéma français et international. On le verra bientôt ‘dans « La femme publique » de Zulawski et « Sahara » avec Brooke Shields. Dans « Cinq jours, ce printemps-là », Lambert Wilson « bouffe » l’écran, mais ne laisse absolument pas « bouffer » par le « monstre » Sean Connery.

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